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Faut-il traiter les autres comme soi-même ?

Faire avec les autres comme on aimerait qu’ils fassent avec nous : une fausse bonne idée en entreprise ?

C’est une phrase qu’on entend souvent, presque comme une règle d’or des relations humaines :

“Fais aux autres ce que tu aimerais qu’on te fasse.”

L’intention est belle. Elle part du cœur. En revanche en entreprise, dans les relations professionnelles, cette posture peut rapidement devenir source de malentendus, de tensions ou de désQuand nos bonnes intentions créent des malentenduséquilibres. On l’observe d’ailleurs régulièrement chez des commerciaux promus managers.

Effectivement, en tant que coach, j’accompagne régulièrement des managers, des collaborateurs ou des dirigeants qui rencontrent des difficultés relationnelles. Et souvent, lorsqu’on creuse, on découvre ce point commun : ils agissent selon leur propre grille de lecture émotionnelle, en supposant que c’est la bonne pour l’autre. 

Une mécanique inconsciente mais très présente

Inconsciemment, on projette nos propres besoins sur l’autre, On :

Par exemple :

  • Un manager qui aime qu’on lui laisse de l’autonomie va accorder beaucoup de liberté à son équipe… quitte à laisser certains collaborateurs se sentir seuls ou perdus.
  • Une collaboratrice très structurée, qui a besoin de cadres clairs, va en poser à l’excès… ce qui pourra être vécu comme un manque de souplesse ou de confiance.
  • Un collègue qui valorise la reconnaissance verbale va remercier souvent… et s’épuiser si les autres n’ont pas le même réflexe.

Ces écarts créent une série de malentendus fréquents, que j’observe très souvent dans les organisations.

Quelques malentendus typiques en entreprise

  • “Je pensais lui faire confiance…” : Il a vécu ça comme un désengagement de ma part.
  • “J’étais disponible pour l’écouter…” : Elle a cru que je m’immisçais dans sa façon de travailler.
  • “Je voulais être direct pour aller plus vite.” : Mon interlocuteur l’a vécu comme une attaque personnelle.
  • “Je propose toujours mon aide…” : Et on me reproche d’être trop intrusif ou de ne pas faire confiance.
  • “Je prends des initiatives car j’aime l’autonomie…” : Mon manager pense que je ne respecte pas le cadre.

À chaque fois, la personne agit avec de bonnes intentions. Mais le résultat est à l’opposé de ce qu’elle espérait.

Ce que cela révèle : une confusion entre ce que je donne et ce que j’attends

Quand on agit ainsi, sans s’en rendre compte, on ne fait pas preuve d’écoute… On projette. Et c’est cette projection qui crée de la déconnexion. On croit répondre aux besoins de l’autre, alors qu’on reste centré(e) sur soi.

Ce fonctionnement, très courant, engendre souvent :

  • de la frustration : “je donne beaucoup, et on ne me rend pas la pareille”
  • un sentiment d’injustice : “je me donne à fond, et rien ne revient”
  • de la désillusion : “on ne me comprend pas, on ne me reconnaît pas”

Vers une relation professionnelle plus consciente

Ce que je propose en coaching, c’est de passer de la projection à la présence consciente.
C’est-à-dire :

  • Apprendre à distinguer ses propres besoins de ceux de l’autre, c’est à dire mieux se connaitre.
  • Clarifier ses intentions et les exprimer
  • Accepter que l’autre fonctionne différemment
  • Explorer les attentes implicites qui biaisent la relation
  • Créer un espace où chacun peut exister dans sa singularité

C’est un chemin qui permet d’apaiser les relations, de sortir des rapports de force, et de restaurer une vraie communication.

Et concrètement, dans mes accompagnements ?

J’aide mes client à :

  • identifier leurs schémas automatiques en relation
  • poser des limites sans culpabilité
  • clarifier leurs besoins émotionnels (souvent très présents même en contexte pro)
  • communiquer avec plus de justesse, de clarté, d’écoute
  • construire des relations équilibrées, dans lesquelles il n’y a plus “celui qui donne tout” et “celui qui prend”

Pour conclure

Agir avec les autres comme on aimerait qu’on agisse avec soi, c’est souvent le point de départ. Mais pour construire des relations professionnelles solides, authentiques et durables, il faut aller plus loin :

  • Apprendre à voir l’autre tel qu’il est — pas tel qu’on voudrait qu’il soit.
  • S’autoriser à exprimer ses attentes — sans attendre que l’autre les devine.

Faire le choix de la clarté relationnelle, plutôt que de rester dans l’implicite.

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