Difficile de gérer les personnes qui refusent de reconnaître leurs torts !
Nous avons tous déjà rencontré des personnes qui, même face à l’évidence, refusent d’admettre qu’elles se trompent.
Cette attitude nous déstabilise, nous énerve, voire nous blesse encore plus, lorsqu’elle survient dans des relations proches. Mais pourquoi est-il si difficile pour certains de reconnaître leurs erreurs ? Comment réagir pour ne pas s’épuiser face à cette forme de mauvaise foi ?
L’ego, un bouclier fragile
Tout d’abord, reconnaître ses torts, c’est accepter de mettre son ego de côté ! Pour beaucoup, cela représente une mise à nu inconfortable. L’idée d’avoir eu tort peut être vécue comme une dévalorisation, une atteinte à l’image que l’on veut donner aux autres et à soi-même. Derrière ce refus, il y a souvent une peur : d’être jugé, de perdre la face, de voir son estime de soi s’effondrer.
Les biais cognitifs qui brouillent la réalité
Notre cerveau n’est pas un juge impartial. Il aime la cohérence et rejette ce qui l’a contredit. Ainsi, lorsqu’on est confronté à des preuves contraires à notre opinion, une dissonance cognitive apparaît : un malaise intérieur qui pousse certains à nier l’évidence pour ne pas se sentir en contradiction avec eux-mêmes. Ce mécanisme est inconscient et explique pourquoi certains persistent à défendre une position intenable, même devant des faits clairs.
L’évitement des conséquences
Admettre une erreur n’est pas seulement une question d’orgueil, c’est aussi accepter les conséquences qui vont avec. Dire « tu as raison, je me suis trompé » peut impliquer de présenter des excuses, de réparer un tort ou d’assumer un échec. Pour certains, cette perspective est trop lourde à porter. Le déni devient alors une stratégie de protection pour éviter un inconfort émotionnel ou relationnel plus grand.
Quand la mauvaise foi devient un mode de défense
Il est important de comprendre que la mauvaise foi n’est pas toujours un signe de malveillance. Elle peut être un mécanisme de défense inconscient. En refusant d’admettre ses torts, la personne tente avant tout de se protéger. Derrière son entêtement, il y a souvent une insécurité profonde, une peur du rejet ou une difficulté à gérer la vulnérabilité.
Comment réagir sans s’épuiser ?
Face à une personne de mauvaise foi, la tentation est grande de vouloir la convaincre à tout prix. Mais insister ne fait souvent que renforcer sa résistance. Une autre approche consiste à rester calme, à présenter les faits sans jugement, et surtout à ne pas transformer l’échange en bataille d’ego. Parfois, accepter que l’autre ne reconnaisse pas ses torts, c’est aussi se protéger soi-même.
Une technique utilisée par ds négociateurs professionnels, c’est la question paradoxale. Il s’agit d’une question qui place l’interlocuteur face à une contradiction apparente, l’obligeant à sortir de sa logique habituelle pour réfléchir autrement. Ne cherchez pas le bars de fer. (même si vous en mourez d’envie). Cela nuirait à l’échange. Aussi il est important de toujours laisser une porte de sortie à votre interlocuteur.
L’essentiel est de garder sa sérénité et de ne pas se laisser aspirer par le conflit.
Accepter nos propres limites
Enfin, rappelons-nous que nous aussi, il peut nous arriver de résister à l’idée d’avoir tort. Reconnaître cela aide à aborder ces situations avec plus d’empathie et moins d’amertume. On ne peut pas changer la réaction de l’autre, mais on peut choisir la nôtre. Et c’est souvent dans cette posture que réside la véritable liberté intérieure.